Archives de catégorie : Priorités

Urgence climatique

Je suis socialiste. En premier lieu.
Et oui, je suis très inquiète pour notre ecosystème mondial, complexe et interdépendant. Grâce notamment aux jeunes qui ont manifesté dans les rues de nos villes, l’urgence climatique est déclarée, tant mieux, c’était le moment !
Mais pour autant n’oublions pas nos valeurs socialistes : les politiques de protection de l’environnement ne doivent pas se mettre en place au détriment des classes sociales moins aisées. Chacun doit pouvoir faire face aux changements nécessaires selon ses moyens, et pour cela, des mesures d’accompagnement et de justices sociales sont indispensables. Il s’agit notamment de garantir un accès juste et équitable aux biens et aux services, tels que l’énergie ou la mobilité, mais aussi aux produits de base, car nous consommons en fonction de notre revenu. Et le combat climatique ne doit pas aboutir à augmenter encore un peu plus l’écart entre les personnes les moins aisées et celles pour qui la hausse des prix n’est pas un problème.

Egalité entre les femmes et les hommes

Malgré le consensus qui entoure la question de l’égalité entre les femmes et les hommes depuis quelques années, force est de constater que les progrès sont extrêmement lents, voire inexistants dans certains domaines.

Plafond de verre, inégalités salariales, travail à temps partiel, représentativité politique, présence dans les médias : tous ces thèmes doivent être inlassablement repris avec des propositions concrètes et des objectifs chiffrés.

Prenons par exemple la conciliation vie familiale et professionnelle : ce qui perçu comme un progrès perpétue aussi l’idée que ce sont les femmes qui travaillent à temps partiel, qui suspendent leur carrière, etc. A mon avis, seul un vrai congé parental, partagé entre le père et la mère et d’une durée suffisante, permettrait aux femmes de ne pas avoir à supporter seules les conséquences professionnelles induites par le fait de fonder une famille.

Il faut aussi que nous nous préoccupions urgemment de la question des caisses de pension ; à cause de leurs carrières débutées tardivement, interrompues, de leurs jobs à temps partiel pour s’occuper des enfants, les retraites des femmes sont très inférieures à celle des hommes. Et c’est un réel problème, particulièrement pour les femmes divorcées qui vivent seules.

Pour atteindre nos objectifs, il faut que nous, les femmes, soyons présentes dans tous les cercles du pouvoir, économique et politique, là où se prennent les décisions.

Age et société – perspectives

Au niveau fédéral on se préoccupe beaucoup du financement des retraites mais encore très peu de l’adaptation concrète de la vie de nos seniors.

En effet, conséquence de l’évolution sociale qu’elles ont eu la chance de vivre, les personnes qui arrivent maintenant à la retraite ont des attentes différentes sur leur qualité de vie que la génération précédente.  Elles tiennent à privilégier leur autonomie, elles souhaitent pouvoir vivre en communauté et participer aux activités de leur quartier, leur ville ou leur village, même si plus tard elles deviennent dépendantes de soins quotidiens.

Ce  changement de paradigme sur la vieillesse implique de mener des réflexions approfondies en termes de logement, de transports, d’échanges entre génération. D’autres questions devront aussi être abordées comme l’alimentation, le commerce, l’accès à la culture, à la santé, voire à l’e-santé.

A mon sens, sachant que dans quelques années plus d’une personne sur cinq sera à la retraite dans le canton de Vaud, il serait important que le Parlement intègre de manière plus générale cette dimension dans ses débats.

Conditions de travail des professionnels du domaine culturel

Dans notre canton – contrairement à d’autres – les mesures de formation continue pour les artistes ne sont pas reconnues par les ORP et donc pas financées. Pourtant, il devrait être possible de créer un fonds pour la formation continue, un peu sur le modèle de la Fonpro (Fondation cantonale pour la formation professionnelle) par exemple, et permettre ainsi aux artistes des transitions professionnelles lorsque c’est nécessaire. L’accès à la formation continue devrait en outre être possible que les ces personnes soient salariés ou indépendants.

La situation professionnelle des artistes est le plus souvent atypique. Des solutions plus souples sont encore à imaginer en ce qui concerne les régimes fiscaux ou les plans de retraites notamment. Pour les plans de retraites des artistes indépendants par exemple, le canton pourrait suivre les recommandations de l’union des villes suisses en versant un pourcentage de sa contribution directement à la caisse de retraite.

Enfin, l’attribution de subventions aux projets artistiques devrait être conditionnée au respect des conditions de travail des artistes, dont une contribution aux caisses de pension dès le premier jour de travail.